Ce tronçon routier est un véritable affront pour le gouvernement camerounais.
On en parle, on en parle, on en reparle. Mais rien de très concret. Sur la route Mora-Dabanga-Koussseri dans la région de l’extrême nord, la même misère. Il y’a quelques jours, le Gouverneur de la région de l’extrême nord a lui-même vécu l’enfer des usagers. Des bourbiers à n’en plus finir, des camions embourbés. ” La situation est vraiment grave. On ne peut plus supporter. Nous demandons au gouvernement de nous aider. Franchement, c’est, un gros calvaire. Chaque fois ce sont les mêmes promesses ” se désole un usager.
Et un autre d’ajouter” le gouvernement doit comprendre que l’état de cette route fait qu’on attaque facilement les camions. Les terroristes profitent de cette situation pour attaquer les camions et fondent dans la nature” relatent un commerçant du Logone et Chari.
Pour parcourir les 205 kilomètres de cet axe Mora-Dabanga-Koussseri, il faut en ce moment pas moins de deux semaines lorsqu’il n’a pas plu et près d’un mois quand il y a eu une forte averse. Malgré des véhicules administratifs solides, notamment les 4×4, le cortège du Gouverneur a fait 14 heures pour aller seulement à Koussseri. Sur son chemin, Midjiyawa Bakary a fait stopper pas moins de 32 camions accusés de dépasser les niveaux de chargement réglementaire. Tout comme il a donné l’ordre de faire interpeller d’autres.
L’autorité administrative annonce que la somme de 200 milliards de FCFA est disponible et devrait permettre de bitumer cette route dont les travaux avaient été arrêtés en 2013 après le kidnapping des employés d’une entreprise chinoise engagée sur place. En rappel, la route Mora-Dabanga-Koussseri est une route sous-régionale et permet de rallier de nombreux pays comme le Tchad, le Soudan ou même le Niger. Selon des estimations, plus de 200 camions y passent par jour.