Les autorités peinent à endiguer le phénomène.
Le médicament de la rue tue. Pour lutter contre cette gangrène, le ministère de la Santé publique a lancé une vaste campagne de lutte contre le faux médicament. Dans l’arrondissement de Douala 3e, région du Littoral, un stock d’une cinquantaine de sacs de médicaments contrefaits, évalué à 60 millions de francs CFA a été saisi par les autorités.
“Ce ne sont pas de bons produits parce que nous sommes soucieux de leur traçabilité c’est la raison pour laquelle on les appelle médicament de la rue. Le gouvernement de la République à travers le Minsanté nous a instruit de mener une lutte acharnée contre la prolifération des médicaments de la rue qui sont nocifs pour notre santé. C’est dans cet optique que nous avons mis sur pied une équipe multiforme pour traquer jusqu’au dernier étrangement cette activité”. explique Ayissi Mvogo, sous préfet de L’arrondissement de Douala III.
Malgré les multiples rappels à l’ordre, de nombreux Camerounais se lancent dans cette activité. Les populations disent être contraintes d’y avoir recours, à cause de l’extrême pauvreté dans laquelle elles vivent. Pour le sous-préfet, les pharmacies conventionnelles sont la meilleure alternative.
” Les Camerounais utilisent de plus en plus toute la panoplie de la pharmacie. C’est vraiment un problème sérieux. On doit le combattre. Nous appelons les populations de Douala 3ème à plus de vigilance, à tourner le dos aux médicaments de la rue parce qu’il y a des officines dans notre arrondissement. ” ajoute le sous-préfet en guise d’interpellation.
Selon l’organisation Mondiale de la Santé, près de 100 millions de décès par an sont liés au commerce et à la consommation des médicaments contrefaits dans le monde.
Mimi Mefo Info Français (MMIF).