Soupçonné de tricherie au dernier Concours Cames : le Cameroun risque une lourde sanction – Le Cameroun serait au centre d’un gros scandale lors du déroulement des épreuves du dernier concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Selon le site d’information l’urgentiste, le Cameroun est accusé d’avoir falsifié les certificats de prise de service de certains de ses candidats à ce concours. Toute chose qui aurait été la cause de la suspension de 13 des 17 candidats à ce concours.
Toujours selon le site l’Urgentiste, qui cite ses sources internes, des concertations auraient eu lieu au cabinet du Pr Souleymane Konaté, Secrétaire général du CAMES, concernant les certificats de prise de service douteux présentés par les candidats camerounais pour le concours d’agrégation en médecine de 2024. « Les deux directeurs des programmes, qui entourent le Secrétaire général, ont eu des discussions avec leurs équipes à ce sujet. Il est fort possible que cette question soit inscrite à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres. Les décisions qui en découleront seront celles qui seront appliquées », confie une source citée par le media d’Olive Atangana.
Une information qui reste sous cape, mais qui semble diviser au sein du Cames. On apprend que les pays de l’Afrique de l’Ouest sont décidés à ce que la Cameroun soit sanctionné . Il arque que l’État a au moins une responsabilité partielle. « Le pays a pris l’option de réviser les certificats de prise de service des candidats sans notifier ni expliquer sa démarche auprès de l’instance politique du CAMES qui est le Conseil des ministres », explique une source au sein de l’institution.
Du côté du Cameroun on essaye tant bien que mal de se défendre. Le problème remonterait au 13 décembre 2019, lorsque la présidence de la République du Cameroun avait pris la décision de recruter des professeurs d’université. La date de prise de service etant fixée au 1ᵉʳ janvier 2020, un jour férié au Cameroun. « La modification des notes de services entreprise par les autorités camerounaises visait donc à régulariser cette situation », défend un responsable universitaire.
Sauf qu’on reproche au Cameroun d’avoir engagé une initiative unilatérale autorisée par le seul ministère de l’Enseignement supérieur (Minsup). « Posé ainsi, le Président du Conseil aurait donc dû valider la proposition du Cameroun de tenir plutôt compte de la date du 13 décembre. Le Cameroun ne devait pas prendre sur lui-même de la modifier », précise une source.
Comme sanctions les candidats impliqués risquent d’être interdits de concours pendant deux années supplémentaires. Une idée est envisagée dans le cadre de la politique d’assainissement initiée par l’ancien secrétaire général.