La récente annonce concernant le projet de réhabilitation et d’extension de la station d’eau potable de Japoma à Douala marque une étape significative dans l’amélioration des infrastructures hydrauliques de la capitale économique camerounaise. Le choix de l’entreprise norvégienne Inrigo AS pour mener à bien ce projet, financé par un prêt de 49 milliards de FCFA de la banque norvégienne Eksport Finance, témoigne de l’engagement du Cameroun à moderniser ses infrastructures tout en s’ouvrant à des partenariats internationaux, comme le rapporte investir au Cameroun.
La station de Japoma, construite en 1953, a longtemps souffert d’un manque d’adéquation face aux besoins croissants en eau potable d’une ville en pleine expansion. Avec une capacité actuelle de seulement 60 000 m³ par jour, elle ne représente plus qu’un tiers de la production d’eau nécessaire pour Douala. La réhabilitation prévue, qui portera la capacité à 68 000 m³ par jour, permettra non seulement de répondre aux besoins d’un million d’habitants dans divers quartiers, mais également d’augmenter le taux de desserte en eau à 65 % d’ici 2026.
Cette initiative est cruciale dans un contexte où l’accès à l’eau potable reste un défi majeur pour de nombreuses villes africaines. Les travaux envisagés, incluant la rénovation de la station existante, la construction d’une nouvelle station de pompage et l’installation d’un système SCADA pour la supervision, s’inscrivent dans une logique de durabilité et d’efficacité. De plus, l’ajout d’un dispositif d’énergie de secours témoigne d’une volonté de garantir un approvisionnement continu en eau, même en cas de coupure électrique.
Le projet, placé sous la maîtrise d’ouvrage du ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee), souligne également l’importance d’une coordination efficace entre les différents acteurs impliqués. La déclaration de Blaise Moussa, directeur général de Camwater, sur les démarches en cours pour finaliser la convention de financement avant le démarrage des travaux, est rassurante. Cela démontre un engagement fort à mettre en œuvre ce projet dans les délais impartis.
L’expérience antérieure d’Inrigo au Cameroun, avec des projets similaires financés par Eksfin, renforce la confiance dans la capacité de cette entreprise à mener à bien ce nouveau défi. En effet, leur expertise dans le domaine du traitement de l’eau sera un atout précieux pour garantir que le projet soit réalisé selon les normes les plus élevées.
Gilles Noubissie, Frédéric Nonos, investir au Cameroun