Au moins 10 personnes ont été blessées hier lors d’une manifestation des riverains du projet de construction de la route Bikoula-Djoum. Ce tronçon de 40 kilomètres fait partie du projet de construction de la route Kribi- Sangmelima- Djoum.
Des centaines de riverains dont les maisons et plantations ont été détruites, n’ont jamais été indemnisées malgré le déblocage des fonds nécessaires. Depuis hier, au moins 30 personnes sont gardées à la Brigade de Gendarmerie de Djoum, dans le cadre de ces tensions. Gendarmes, militaires et policiers ont usé de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants faisant au moins 10 blessés dont des cas graves.
Bis repetita
Le 28 décembre, déjà de violents affrontements avaient opposé les riverains de la localité de Nkolafendek. Les forces de défense et de sécurité ont utilisés la gaz lacrymogène et jets de projectiles pour dispersé la foule. L’affrontement était violent entre les populations en colère et les forces mixtes police, gendarmerie, et militaire, déployées pour la circonstance par le Sous-Préfet de Djoum. Le chef de terre était arrivé sur les lieux, afin de décanter l’axe routier, bloqué depuis les premières heures de la matinée, imposant le respect à une longue file de voiture de part et d’autre de l’axe routier.
Les échauffourées s’étaient soldées par une quinzaine de blessés, tant chez les forces de maintien de l’ordre, que chez les civils. Les victimes avaient été tous conduits à l’hôpital de la Garnison Militaire de Djoum.
Ces indemnisations réclamées concernent un projet situé sur une route nationale. La nationale n°9, plus précisément – le tronçon Bikoula – Djoum, long de 40 kilomètres. Les riverains, près de 3000 personnes parlent d’une affaire qui dure depuis plus de 11 ans.