Transition numérique en Afrique : vers quels métiers se tourner ?
Sous l’impulsion de la transformation numérique, le marché de l’emploi en Afrique, et notamment au Cameroun, connaît une mutation profonde. Portée par une jeunesse innovante et des technologies émergentes, cette évolution redéfinit les compétences recherchées, selon une analyse relayée par Axe Media, s’appuyant sur des données du World Economic Forum et de Google.
La numérisation accélérée des économies africaines s’accompagne de défis inédits. En 2023, les cyberattaques ont bondi de 23 % sur le continent, selon Google, stimulant la demande en experts en cybersécurité. Parallèlement, le nombre de développeurs a progressé de 3,8 % en 2021, témoignant de l’essor des métiers du web. Ces secteurs, jugés stratégiques, attirent désormais investisseurs et formations spécialisées.
L’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un levier transversal, transformant l’agriculture, la santé ou la finance. Les data scientists, dont le marché devrait atteindre 10 milliards de dollars d’ici 2030, deviennent incontournables pour analyser des données massives. Dans le sillage des fintechs, les compétences en blockchain et en conception d’interfaces (UX/UI Design) gagnent également en visibilité, soutenues par un marché africain du e-commerce estimé à 112 milliards de dollars d’ici 2029.
Face à l’urgence climatique, les métiers liés aux énergies renouvelables (solaire, hydrogène vert) émergent comme des niches prometteuses. Mais cet essor reste conditionné à un défi majeur : former une main-d’œuvre qualifiée. Google estime que l’économie numérique africaine pourrait représenter 712 milliards de dollars d’ici 2050, à condition d’accélérer les investissements dans l’éducation et les infrastructures technologiques.
Au Cameroun, comme ailleurs sur le continent, cette dynamique s’incarne dans une jeunesse entrepreneuse, combinant créativité et maîtrise des outils digitaux. « Les développeurs, analystes data ou experts en IA ne sont plus des profils exotiques, mais des acteurs clés de notre développement », souligne un ingénieur informatique.
Aligner les formations aux réalités du marché. Si les opportunités abondent, les systèmes éducatifs doivent intégrer davantage de cursus techniques (coding écoles, certifications en cybersécurité) pour éviter une pénurie de talents.
Les gouvernements et acteurs privés multiplient les partenariats pour soutenir cette transition. Les prochains mois seront décisifs pour concrétiser ce potentiel, dans un contexte de compétition mondiale accrue.
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