L’accident s’est produit dans la matinée du 19 janvier 2024 à la gare de Makak, une localité située dans la région du Centre et le département du Nyong-et-Kéllé. C’est donc les trains 185 et 186 reliant Yaoundé et Douala, les deux principales villes du Cameroun ont été annulés uniquement pour la journée du 19 janvier 2024.
«La direction générale de Camrail rappelle que ses équipes techniques sont à pied d’œuvre pour rétablir, dans les plus brefs délais, le trafic sur cet axe», lit-on dans un communiqué signé du directeur général de Camrail, le concessionnaire du chemin de fer au Cameroun.
Seulement le concessionnaire n’a pas donné des informations, ni sur les circonstances, ni sur le bilan de cet accident.
Cet accident rappelle celui survenu à Eseka en 2016, qui avait fait officiellement, 79 personnes mortes et 600 autres blessées dans cet accident. Plusieurs des 17 wagons se sont détachés et écrasés dans un ravin, à Eséka, localité située à mi-chemin entre Yaoundé, capitale politique, et Douala, capitale économique du Cameroun. Selon les faits, le convoi roulait à une vitesse plus de deux fois supérieure à celle autorisée (40 km/h). Juste avant le départ, huit voitures sont ajoutées pour faire face à un afflux inhabituel de voyageurs, en raison d’une interruption du trafic routier entre Yaoundé et Douala. Juste après le déraillement, des experts et des rescapés émettent l’hypothèse d’un freinage défaillant.
En 2018, l’opérateur ferroviaire camerounais Camrail et ses dirigeants ont été reconnus coupables d’homicide involontaire.
Un avocat de l’une des victimes s’était félicité du jugement rendu par un tribunal de la ville d’Eséka,.”C’est un jour historique après une période de larmes. C’est le moment d’espérer”, a déclaré Me Massi Massi Ngakele.
Parmi les personnes reconnues coupable d'”homicide involontaire”, de “blessures simples” et d'”activités dangereuses”, l’ancien directeur général de Camrail Didier Vandenbon a été condamné à six mois de prison tandis que les autres ont écopé de peines allant de trois à cinq mois de prison. Trois prévenus ont été acquittés. Les juges devront aussi se prononcer sur les dommages et intérêts au profit des victimes.
Albert Atangana