Depuis quelques jours plusieurs famille font face à la vie chère. Entre destruction des plantations par les éléphants et les pillages de la secte Boko Haram, la famine est en train de dresser son lit dans la plus belle des régions.
Plusieurs ménages à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord ploient sous le poids de la vie chère. Un sac de mil qui était vendu il y a deux ans à moins de 15000fcfa est vendu sur le marché 38000 voire même 40.000 selon la qualité des sacs. La situation devient de plus en plus compliqué au moment où la céréale constitue la base de l’alimentation des populations de cette partie du pays. « Nous sommes dans la désolation totale confrontés à une vie difficile et dans bientôt nous qui sommes de la communauté musulmans allons débuter le jeûne du mois de ramadan, la situation va se compliquer davantage pour les chefs des familles indique un père de famille. Cette année beaucoup ont perdu leurs récoltes. Dans le Mayo Kani région de l’Extrême Nord, plusieurs hectares de mil et maïs ont été détruits par les éléphants. Dans le Mayo Tsanaga tout comme dans le Mayo Sava plusieurs champs ont été détruits par les membres de la secte Boko Baram sans compter les autres sacs de mil confisquées par les mêmes terroristes de Boko Haram. Dans le Mayo Danay et le Logone et Chari les inondations ont beaucoup impacté sur les récoltes de ses deux dernières années plusieurs hectares des champs de sorgho détruits par la furie des eaux.
“À cause des attaques de Boko Haram, beaucoup de nos cultivateurs n’ont pas pu faire le karal depuis bientôt 7 ans. C’est des pertes inutiles d’autres cultivateurs sont restés depuis 2014 donc nous sommes dos au mur quand tu fais ton champ soit les Boko Haram viennent détruire ou bien il vient à minuit ramasser tout ce que vous avons pour pouvoir nourrir nos familles », regrette un cultivateur. L’année 2024 s’annonce dure pour beaucoup de famille qui ont été paralysée par les attaques des djihadistes Boko Haram. « L’État doit nous appuyer avec les matériels agricoles et les intrants pour cette année et nous donner des petits moyens pour nous permettre de reprendre à nouveau nos travaux champêtres sans cela, il sera difficile de se relever » explique un cultivateur de Logone et Chari.
Il y a quelques semaine le préfet du Diamaré Jean Marc Ekoa Mbarga avait fait une descente sur le terrain accompagné des responsables du ministère du commerce pour mettre en garde les commerçants véreux. Des ventes promotionnelles ont été organisées par les élites pour apaiser la souffrance des familles déjà plongées dans la peur et la famine.
BDO