Le député estime que l’on a desacralisé la profession d’avocat.
Pour le député SDF, pulvériser du gaz lacrymogène sur des avocats revêtus de leur toge en pleine salle d’audience d’un palais de justice; les neutraliser physiquement dans ce qui était encore considéré jusqu’ici comme un des sanctuaires de la République, participent d’un profond recul des libertés; d’une barbarie insoutenable et d’une banalisation de la profession d’avocat, que même les pires dictatures au monde n’oseraient franchir.
Le député pense que le Cameroun est entrain de faire pire que la Corée du Nord. Il rappelle que la maltraitance infligée aux hommes en robe noire il y’a quatre années dans les Régions Anglophones a conduit à ce jour à une guerre que le gouvernement ne maîtrise plus.
Pour Jean Michel Nintcheu, quand la justice sous un régime ne constitue plus le dernier rempart contre les injustices; et que la tyrannie s’installe non plus de façon plus ou moins masquée, mais désormais avec force, au vu et au su de tous; le peuple finit toujours par prendre ses responsabilités. Pas de justice, pas de paix à espérer ecrit-il.
Avec ces échauffourées enregistrées dans une salle d’audience, il soutien que le régime de Yaoundé a atteint “le fond du fond de l’ensauvagement primitif .” L’avocat, le défenseur des faibles, de la veuve et de l’orphelin désormais muselé, il invite les Camerounais à ne pas désespérer.
Il croit savoir qu’en agissant ainsi le régime de Yaoundé étale son agenda caché, celui de salir, démystifier la toge d’avocat et surtout ridiculiser l’ordre des avocats qui constitue un des piliers de la chaîne des contre-poids dans une République. C’est peine perdu souligne t-il; puisque le peuple Camerounais n’est pas dupe.
Il est conscient que ces brutalités sont des signes avant-coureurs de fin de règne. L’honorable Jean Michel Nintcheu qui témoigne de son soutien aux avocats, les invite à poursuivre leur travail de quête de la vérité malgré les intimidations qui peuvent surgir ça et là.