Ils ont assiégé diverses administrations pour exprimer leur ras-le-bol.
Les patients hémodialysés du Cameroun ont pris d’assaut l’entrée de la préfecture du Mfoundi pour exprimer leur ras-le-bol. La qualité de leur prise en charge médicale est insuffisante, selon eux.
“On va aller où ? On ne peut pas continuer comme ça. Nous mourrons comme des chiens et quand nous mourrons ce sont nos familles qui perdent” lance ulcéré un malade.
L’insuffisance rénale est une maladie à l’origine de nombreux décès dans le monde. Selon le CAHREF (Cameroon Health Research Forum), la prévalence globale de la maladie chez les hommes est de 55,59%, et les femmes sont plus atteintes : 72,1%.
” Dernièrement, il y a une jeune fille qui est allée à Ebolowa pour sa dialyse, en rentrant, elle est arrivée à l’agence, elle a fait un faux pas. Après la dialyse, c’est la fatigue totale”, ajoute un autre gréviste.
Ces malades ont été reçus par un collaborateur du préfet du Mfoundi, Emmanuel Ndjickdent. Ils ont eu l’opportunité de présenter leurs doléances et espèrent qu’elles seront portées à qui de droit.
“Une autorité nous a reçus et elle a promis tout de suite, transmettre cela à Monsieur le préfet. Il nous a dit qu’ils étaient déjà au courant de cette situation.” se réjouit-il.
L’hémodialyse reste une véritable préoccupation au Cameroun. Le coût reste assez élevé malgré les différentes subventions de l’État. Mais surtout les kits sont constamment en rupture.