Selon nos sources, les concernés ont été sanctionnés pour avoir revendiqués les arriérés de leurs émoluments d’arbitrage.
Une dizaine d’arbitres viennent d’être sanctionnés par la commission régionale des arbitres du Centre. L’instance de la Fédération camerounaise de Football reproche à ses arbitres d’avoir revendiqués les arriérés de leurs émoluments d’arbitrage, même si le communiqué signé à cet effet ne l’indique pas de façon claire. Sur le communiqué y relatif, l’on apprend que « les arbitres dont les noms suivent sont pour compter de la date de signature de la présente décision suspendus à titre provisoire de toutes activités au sein de la ligue régionale de football du Centre pour indiscipline caractérisée », lit-on sur le communiqué. Parmi eux : Bodo Onana aAbert; Essomba Messende Etienne; Sidje Sidje Pascal ; Segue Mbomba Alexandre ; Mandeng Bidjong Jean Paul ; Diffo Lontsi Valdez ; Voksia Nasser : Engama Christ Brandon ; Mbock Nguend II Moise; Mendiana Mvondo Romaric ; Beck Bougha Clément; Effila François Parfait.
C’est depuis quelques jours que les arbitres ont décidé de passer à l’offensive après plusieurs mois de revendications. Dans une lettre adressée au préfet du Mfoundi, les arbitres de la ligue régionale revendiquait 7 d’arriérés d’émoluments. Quelques jours après il sont descendus sur le terrain en organisant une grève.
Malgré les promesses de Samuel Eto’o le football camerounais est en proie aux difficultés quasi-similaires, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Les acteurs évoluent dans des conditions professionnelles exécrables, caractérisées par un chapelet de manquements contractuels de leurs clubs employeurs : cumul d’arriérés de salaire, protection sociale quasi-inexistante, gratifications faméliques, contrats fantômes, etc.
Pourtant le Cameroun est l’une des meilleures nations de football en Afrique, avec cinq titres de champion continental, et comptabilise le plus de participations africaines en coupe du monde (huit). L’image policée reflétée par son équipe nationale contraste avec l’extrême précarité dans laquelle évoluent les footballeurs locaux. Les clubs agissent dans l’impunité, l’État et la Fédération camerounaise de football réagissent, quant à eux, par des solutions cosmétiques qui ne changent rien à ce contexte.
Le Syndicat national des footballeurs camerounais (SYNAFOC), affilié de la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPRO), le plus grand réseau mondial de défense des intérêts des footballeurs dans le monde, a publié les résultats d’une enquête sur les conditions de vie et de travail des footballeurs et footballeuses en 2021.
Celle-ci a révélé qu’au Cameroun, à peine 40% des joueurs disposent d’une copie de leurs contrats en première division, 13% en deuxième division, et seulement 5% en première division féminine.
