Marthe Um Nyobè qui avait partagé la vie du révolutionnaire camerounais UM NYOBE s’est éteinte à Yaoundé, lundi dernier des suites de maladie à l’âge de 98ans.
Madame veuve Marthe Um Nyobè, née Ngo Mayack n’est plus. La nonagénaire qui fut la première épouse du révolutionnaire camerounais Ruben Um Nyobe, héros de la lutte pour l’indépendance au Cameroun s’est éteinte lundi dernier. L’on apprend selon ses proches, que la vielle de 98 ans est décédée des suites de courte maladie.
Ngo Mayack est née en 1925 était comme son époux, une militante de l’Union des populations du Cameroun (Upc). L’histoire raconte que c’est à 22 ans qu’elle a fait la rencontre Ruben Um Nyobe pour la première fois. Nous sommes alors en 1943. Elle se marie pour la première fois à celui qui deviendra plus tard le symbole de la libération du Cameroun en 1944. Elle s’engage aux côtés de son époux pour la lutte de l’indépendance du Cameroun sous la colonisation française.
Véritable militante de l’ombre elle sera une conseillère très discrète de son époux, jusqu’à ce que celui-ci est capturé puis assassiné par l’armée française le 13 septembre 1958 à Libelingoï, près de Boumnyébel. A 33ans seulement, Ngo Mayack devient veuve à 33 ans avec deux enfants à sa charge.
De son vivant, elle a consacré sa vie à l’éducation de ses enfants. Elle va notamment animer des conférences dans des écoles et autres universités pour parler du parcours du leader charismatique du parti historique (Upc). Elle aura aussi beaucoup milité pour pérenniser la mémoire de son époux.
Marthe Ngo Mayack n’est pas la seule épouse de Um Nyobè. Ce dernier avait pris en seconde noces, Ngo Njock Yebga Marie qui fut sa compagne du maquis. Morte elle aussi en septembre dernier.
C’est donc toute histoire qui s’éteint sous le regard inopérant de la jeune génération qui n’a certainement pas pu profiter de cette légende pour participer à la pérennisation de l’histoire du Cameroun.
