Le commissaire divisionnaire est accusé de prendre des décisions sans qualité
Le commissaire divisionnaire Essogo Raymond, Délégué Régional de la Sûreté nationale du Littoral est sur la sellette. Le délégué régional de la police dans le littoral continue illégalement à “utiliser les hommes, les moyens et le matériel de la police, mais aussi et surtout d’instruire ses anciens collaborateurs via le réseau phonique et d’apposer sa signature sur des documents “.
C’est ce que pense Patrick Flavien Essengue, un officier de police révoqué de la police. Il l’a fait savoir dans une lettre adressée au Président de la République. L’ancien Inspecteur de police de 2è grade rappelle que le commissaire Raymond ESSOGO est patron de la police dans le littoral depuis 12 ans dont 08 normaux et 04 issus d’une double prorogation.
Une prorogation “dans l’opacité” tance le signataire de la lettre qui ajoute que le commissaire divisionnaire a déjà été notifié de sa mise en retraite mais que son ” replaçant à ce prestigieux poste n’est toujours pas installé, à la grande stupéfaction de tous”. Le mis cause continue” sans qualité” à “utiliser les hommes, les moyens et le matériel de la police mais aussi à instruire ses anciens collaborateurs via le réseau phonique et d’apposer sa signature sur les documents tels que les affectations, les dossiers disciplinaires, la destitution et la désignation des responsables”.
Aux yeux de l’auteur du document, le président de la République doit mettre doit mettre un terme à ce qu’il appelle le ” clair obscur” au sein de la police dans le littoral où l’administration serait ” meurtrie” et utiliserait des moyens de “terreur” non sans appelé à la désignation d’un nouveau délégué régional de la Sûreté nationale du littoral.
En 2022 déjà, l’officier de police a procédé au même exercice. Dans une lettre destinée au
Secrétaire Général de la Présidence de la République, et en consultation libre sur les réseaux sociaux, il dénonçait déjà l’administration du “deux poids de mesures dans la police camerounaise”.
Patrick Essengue révèle que le commissaire divisionnaire Essogo était sensé faire valoir ses droits à la retraite depuis le 19 février 2019, mais qu’il était toujours en fonction en dépit de ses états de service “exécrables” s’insurgeait-t-il.
Selon les proches collaborateurs du commissaire divisionnaire, ce dernier “est bénéficiaire d’une prorogation de fonction, de Monsieur le Président de la République et pourtant aucun acte visible ne sous-entend ladite prorogation”. Pendant ce temps, d’autres commissaires de police sont mis à la retraite chaque année, à travers le pays. L’officier de police soulignait par ailleurs que nul n’est indispensable dans la police camerounaise, surtout lorsque ses faits d’armes parlent en sa défaveur. “Aujourd’hui, la police de la région du Littoral est comparable à une société de gardiennage dont le divisionnaire Essogo est le Directeur Général.
” Le policier de la région du Littoral ne travaille plus principalement conformément aux statuts de la police mais davantage pour faire la volonté du commissaire divisionnaire Essogo”, une situation qui tend à tenir l’image de la police à Douala, où ” le policier est la risée de tous parce que vigilisé, clochardisé, méprisé, exploité, deshonoré et dépourvu d’autorité et de dignité”, regrettaig l’Officier .
Flavien Patrick Essengue se souvient de l’implication du commissaire divisionnaire Essogo dans une affaire d’armes à feu qui a” brisé sa brillante et prometteuse carrière”.
Pour rappel, Patrick Flavien ESSENGUE est un inspecteur de police 2è grade. En 2015, il est révoqué pour une affaire de trafic d’armes. Le commissaire Raymond ESSOGO aurait mis en mission ce policier pour prendre une cargaison d’armes controversée à l’aéroport de Douala pour les mettre dans un bateau appartenant à des Belges. L’affaire aurait mal tourné et abouti à la révocation du policier après un rapport commis par le divisionnaire ESSOGO.
Le pamphlet du policier arrive au moment où des sources parlent d’une mise en retraite du commissaire depuis près d’une semaine. Mais sans documents officiels à l’appui.