La hausse des prix du carburant annoncée vendredi dernier par les autorités n’a pas laissé la société civile indifférente. Intervenant lors des débats traditionnels organisés dans les chaines de télévision le dimanche, plusieurs acteurs de la société civile ont dénoncé la vie chère.
« Même l’annonce de cette hausse n’a pas été faite au hasard. C’est le vendredi soir, quand tous les travailleurs sont démobilisés. Ils se disent donc que le samedi et dimanche, le peuple aura le temps d’encaisser, et de passer dessus à partir de lundi », a indiqué le journaliste Souley Onohiolo dans l’émission Libre Expression sur Info TV
Pour le Pr. Dolisane Ebosse intervenant dans la même émission, « le peuple Camerounais est un peuple lâche. C’est incroyable qu’on produise un tel communiqué et ça reste comme ça. On est plus prompt à parler de la Côte d’Ivoire, du Mali ou du Burkina », s’est-elle désolé.
Parlant du gouvernement, au cours de la même émission, l’avocat Me. Emmanuel Simh
Pense que « nous sommes face à un gouvernement qui appauvrit volontairement son peuple, et le peuple ne s’en plaint pas. Vous verrez, même si on augmente le carburant jusqu’à 2000 francs, rien ne se passera ».
Cette émission faisait suite à l’augmentation des prix de certains produits pétroliers annoncé vendredi dernier par le gouvernement. Selon le communiqué publié par le gouvernement, le litre du super passe de 730 Fcfa à 840 Fcfa. Le litre de gasoil quant à lui s’établit à 828 Fcfa contre 720 Fcfa par le passé.
L’annonce du gouvernement qui prenait effet dès hier samedi a entrainé une hausse immédiate des prix du transport. L’agence Touristique voyage qui dessert plusieurs localités du pays a affiché une nouvelle grille des prix. Tenez par exemple, le transport de la ligne Bertoua Belabo qui coutait 1500 Fcfa un jour avant est passé à 2000 Fcfa, soit une augmentation de 500 Fcfa en valeur absolue et 25 % en valeur relative. Du côté de l’axe Bertoua, Nguelmendouka, le transport est passé de 3000Fcfa à 4500, soit une augmentation de 50%.