Un groupe de conseillers régionaux dénoncent une gestion personnelle et exigent le départ du patron de l’institution.
Rien ne va plus au conseil régional de l’extrême Nord. Et c’est peu de le dire. Ce qui était jusque là des murmures s’est confirmé de manière très officielle. Dans une correspondance adressée au Gouverneur de la région, en sa qualité de représentant de l’État, un groupe de conseillers demandent en objet la convocation d’une session extraordinaire ” en vue de la destitution de son président”. Les conseillers expliquent dans cette lettre du 6 janvier dernier que “depuis deux ans le conseil régional de l’extrême Nord est à la traine et soufre d’une gestion calamiteuse du fait du chef de l’exécutif incapable de convoquer dans les délais les sessions ordinaires notamment celle consacrée à l’examen et au vote du budget”.
Leur démarche est également motivée par le fait que le président viole les ” dispositions de la loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées” et ” brille par son incapacité et incompétence à accomplir les missions qui lui sont assignées par l’organe délibérant”. Mais ils ne s’arrêtent pas là.
Au Gouverneur de la région de l’extrême Nord, ils détaillent pas moins d’une vingtaine de points à charge contre le président du conseil Daniel KALBASSOU. On y retrouve ” le non respect de délai de convocation des sessions ordinaires notamment celle consacrée à l’examen et au vote du budget conformément au code général des collectivités territoriales décentralisées et en plus aucune session d’orientation budgétaire n’a été tenue depuis son élection, la non mise en œuvre des délibérations relatives à certains projets majeurs de la région, le manque de considération envers les conseillers régionaux, le refus manifeste de collaborer malgré malgré moult interpellations faites par les conseillers régionaux, la gestion partiale et intéressée des ressources des institutions avec implication des membres de sa famille ( épouse, belles sœurs et beau fils) dans l’exécution des marchés et autres prestations, le recrutement et rémunération du personnel d’appui sans tenir compte des différentes composantes sociologiques de la région, l’opacité dans la livraison des marchés passés en 2021 et 2022 notamment les engins de génie civil, l’atelier de forage, les kits d’hospitalisation sur la base de ces contrats et après les tables bancs, la perte de confiance du président devant les conseils régionaux…etc