Le président de la République a préféré évoqué les défis de politique internationale en évitant d’aborder des problématiques nationales.
Une dizaine de minutes de discours. Vendredi dernier, Paul BIYA s’est voulu plus concis qu’à son habitude devant les membres du corps diplomatique et des corps constitués nationaux. D’emblée, le chef de l’État qui recevait les vœux de nouvel an a planté le décor en situant le contexte politique international d’aujourd’hui. Un contexte marqué par le conflit Russo- ukrainien et les crises sécuritaires a t-il indiqué.
Au Sujet de la guerre en Ukraine, le président de la République a regretté que cela affecte les pays en voie de développement. Avant de souligner que le Cameroun est attaché au ” règlement pacifique des conflits” par le biais du ” dialogue et de la négociation”.
Paul BIYA signale par ailleurs que l’année 2022 a été marquée par le terrorisme, les changements climatiques et les migrations. Et à propos du dérèglement climatique, il plaide pour la mise en place de fonds pour soutenir les pays en voie de développement fortement affectés. Il a dans ce sens rappellé sa proposition de création d’un marché africain des capitaux. Il espère que les 100 millions de dollars décidés lors de la conférence des nations unies en Egypte en vue d’accompagner les efforts des pays affectés par les changement climatiques vont rapidement être alloués.
Paul BIYA a enfin regretté les inégalités dans le monde tout en se satisfaisant de la création de la Zone de libre échange continentale. L’espace devrait selon lui renforcer la présence de l’Afrique sur le marché international.
Alors que le Cameroun est secoué par plusieurs crises et scandales, Paul BIYA n’a glissé aucun mot. Non sur la crise anglophone en cours depuis 2016, ni sur le prix des denrées alimentaires devenues inaccessibles pour de nombreux Camerounais encore moins sur les détournements de fonds publics. Le doyen du corps diplomatique le Gabonais Paul Patrick BIFFOT a lui appelé le Cameroun à user de “dialogue” pour mettre fin à ces tensions dans les régions du nord ouest et du Sud ouest.
Le porte parole des diplomates a tout de même condamné la ” barbarie” des attaques menées contre les positions du Gouvernement par les groupes armés séparatistes dans les régions en crise en souhaitant au passage que les auteurs soient arrêtés et jugés avec ” “fermeté”