Situé dans le département de Mayo Sava, Kolofata est adossé à la frontière avec la république fédérale du Nigeria.
Cet arrondissement est devenu le foyer des djihadistes de Boko Haram. Jour pour jour cela fait déjà 8 ans que Kolofata est plongé dans l’insécurité. Toute chose qui paralyse les activités commerciales et le secteur éducatif.
Bien que le calme revient progressivement dans cette zone, une vingtaine d’écoles reste toujours fermées en raison des risques constants d’attaques de la secte Boko Haram.”Nous sommes obligés de quitter les lieux. Raison pour laquelle les écoles sont restées vide. Nos enfants et nous mêmes les parents on a trouvé refuge dans la localité de Mora.
Je crois bien pour retourner encore à Kolofata il faut qu’on sache que la sécurité est assuré de jour comme de nuit” indique un chef de famille victime de l’insécurité. De Amchidé à kerawa en passant par Ganssé c’est des images tristes qui laissent voir la peur des attaques de Boko Haram qui a occasionné les départs de nombreuses familles.
Lors d’une rencontre entre le Maire de la commune de Kolofata et les enseignants de cette localité, une certaine confiance a été créé. Mais la commune qui prenait en charge le payement des vacataires se trouve dos au mur et ne vit plus que des centimes additionnels communaux.
Le Maire de la commune de Kolofata étant un officier supérieur de l’armée en retraite a demandé aux enseignants de combattre la peur pour l’encadrement de ces enfants qui ont besoin de fréquenter. Afin de permettre aux enseignants de rattrapper le temps perdu, il leur a été remis un paquet minimum pour le fonctionnement des écoles encore opérationnelles.” Nous enseignants malgré les moments difficiles que nous traversons, c’est un ouf de soulagement pour ce paquet minimum que nous venons de recevoir de la commune de Kolofata qui n’a jamais cessé de nous venir en aide lorsque le besoin se fait ressenti” se rejouit Madame NDIKDA directrice de l’Ecole publique de BIA.
Le Maire de la commune de Kolofata Boukar Satomi reste optimiste quant au retour total de la paix.
L’élu dit miser sur l’implication des jeunes et le dynamisme des membres des comités de vigilance.