Le 30 novembre 2024 marque le 35e anniversaire du décès de l’ancien Président camerounais Ahmadou Ahidjo. Il est mort le 30 novembre 1989 à Dakar, au Sénégal, des suites d’une crise cardiaque. Depuis lors, sa dépouille repose dans une sépulture provisoire au cimetière de Yoff, à Dakar. Le rapatriement de sa dépouille au Cameroun est un sujet de débat, mais Paul Biya, le président actuel du Cameroun, n’a toujours pas décidé si la dépouille de son mentor reviendra au pays un jour.
Ahmadou Ahidjo, né le 24 août 1924 à Nassarao, près de Garoua, au Cameroun français, était le premier président de la République du Cameroun, de 1960 à 1982. Il a démissionné de la tête de l’État après vingt-deux ans de pouvoir, laissant la place à Paul Biya, son Premier ministre.
Cependant, la relation entre les deux hommes s’est rapidement détériorée. Après sa démission, Ahidjo s’est exilé au Sénégal, où il a vécu jusqu’à sa mort, laissant derrière lui un héritage politique marqué par des controverses.
Aujourd’hui, alors que le Cameroun est dirigé par Paul Biya, la problématique du rapatriement des restes d’Ahidjo soulève des questions sur la réconciliation historique et politique. Alors que certains Camerounais appellent à un retour de son corps au pays, d’autres craignent que cela ravive des tensions entre les partisans des deux dirigeants.
Le 30 novembre, cet anniversaire ne fait pas seulement écho à la mémoire d’un ancien président, mais il souligne également les dynamiques politiques toujours présentes au Cameroun, où l’héritage d’Ahidjo continue d’influencer le discours public et la perception du pouvoir en place. Au fil des ans, les restes d’Amadou Ahidjo sont devenus un symbole de l’histoire politique tumultueuse du Cameroun, et leur rapatriement reste un sujet de débat au sein de la société camerounaise.
Ahidjo a vécu ses dernières années en exil, d’abord en France, puis au Sénégal, où il est décédé. Sa famille et ses partisans demandent depuis longtemps le rapatriement de sa dépouille au Cameroun, mais le gouvernement camerounais n’a pas encore donné suite à cette demande. Le débat sur le rapatriement de la dépouille d’Ahidjo continue de diviser les Camerounais, certains estimant qu’il est temps de tourner la page sur le passé, tandis que d’autres considèrent qu’il est important de rendre hommage à l’ancien Président. Mais la question demeure : verra-t-on un jour un retour de ses restes au Cameroun, et avec lui, une réévaluation de l’héritage qu’il a laissé derrière lui ?