Dettes : 242,9 milliards FCFA de nouveaux financements extérieurs au premier trimestre 2025
Au cours du premier trimestre 2025, le gouvernement camerounais a mobilisé 242,9 milliards FCFA de financements extérieurs, d’après les données de la Caisse autonome d’amortissement (CAA). Ces ressources, destinées à des projets structurants, traduisent une stratégie affirmée de recours à l’endettement pour soutenir la croissance économique.
Une part importante de ces financements, soit 56 % correspondant à 136 milliards FCFA, a été obtenue sous forme de prêts concessionnels à des taux préférentiels. La Banque mondiale a contribué à hauteur de 63 milliards, la Banque européenne d’investissement à 28 milliards, le Fonds koweïtien à 6 milliards et le Fonds africain de la Banque africaine de développement (BAD) à 8 milliards. À cela s’ajoute un prêt non concessionnel de 106,9 milliards FCFA de la BAD destiné à la construction de la route reliant Garoua à Ngaoundéré.
Par ailleurs, des accords de financement d’un montant total de 236,3 milliards FCFA sont en cours de finalisation. Ils visent notamment l’aménagement de la route Ebolowa-Kribi avec un financement de 130 milliards FCFA de la Standard Chartered Bank, le développement d’un programme d’accès à l’électricité pour 48 milliards FCFA financé par la BAD, la relance de la filière riz à hauteur de 15 milliards FCFA avec le soutien du Fonds de l’OPEP, ainsi qu’un programme d’appui à l’entrepreneuriat estimé à 41 milliards FCFA, également porté par la BAD.
L’encours de la dette publique du Cameroun atteint désormais 14 442 milliards FCFA, soit 44,7 % du produit intérieur brut. Cela représente une hausse annuelle de 5,7 %, mais le niveau d’endettement reste en dessous du seuil d’alerte fixé à 50 % du PIB dans la stratégie nationale. La dette est en grande majorité portée par l’administration centrale, qui en assume 92,8 %. Le service de la dette pour le trimestre s’élève à 321,9 milliards FCFA, dont 82 milliards représentent les intérêts.
Cette dynamique d’endettement vise à répondre aux besoins pressants en infrastructures, mais elle soulève plusieurs préoccupations. La forte concentration de la dette sur l’administration centrale, la part significative des prêts non concessionnels aux conditions financières moins favorables, ainsi que le poids du service de la dette qui capte 18,4 % du budget prévisionnel de 2025, appellent à la prudence.
Selon un économiste de la CAA s’exprimant sous anonymat, ces financements sont essentiels pour rattraper les retards d’infrastructures, mais leur gestion rigoureuse est indispensable pour en garantir les retombées économiques.
Alors que le Cameroun maintient pour l’instant sa dette publique sous les seuils jugés critiques, la réussite de ces investissements structurants conditionnera leur viabilité à moyen terme.
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