Déjà huit jours d’arrêt de travail, malgré la multiplication des réunions de crise. Les grèves ont commencé lundi, 06 Octobre dernier, suite à la mort tragique d’un ouvrier, écrasé par la ferraille.
Dès le premier jour de la grève, le Sous Préfet de Kribi 1er, territorialement compétant est descendu sur le terrain accompagné de Madame le Délégué Départemental du Travail et de la Sécurité Sociale.
La dame n’a pas reconnu avoir été notifiée du travail de la nuit, ainsi que des conditions contraignantes de confinement. Demandant aux responsables Chinois de revoir leurs conditions de travail à l’égard des ouvriers, ceux-ci ont carrément refusé.
Au troisième jour de la grève, le Directeur Général du Port Autonome de Kribi a convoqué une autre réunion à Kribi qui n’a pas aussi trouvé de solution. «Ils décident seuls et veulent nous imposer leurs décisions ; nous ne pouvons pas accepter et nous allons maintenir la grève.» A déclaré l’un des portes parole des ouvriers, invité à la rencontre.
Dans cette rencontre tenue au siège du Port Autonome de Kribi, il sera proposé aux ouvriers, une ration alimentaire quotidienne de 1 500 FCFA, mais le confinement total est maintenu. Ce que vont rejeter les ouvriers.
Les ouvriers se plaignent de recevoir 500 FCFA de ration alimentaire au quotidien et de travailler en confinement depuis plus de sept mois, sans pouvoir visiter leurs familles. La société CHEC en charge des travaux justifie cet état de chose par la survenance du Covid-19.