Estimés à près de 60.000, les membres de cette ethnie sont en quête de repères.
Le peuple Matal est un peuple venu des massifs montagneux appelés Monts Mandara dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord Cameroun. « C’est en restant solidaires que nous pouvons construire l’unité de notre peuple” indique le Coordonnateur national Robert DAMZAM, dans son discours d’installation de MENEGUE TCHONGWA, Président de l’annexe de Maroua de l’association socio culturelle des Matal et LTIBIYA ISSIAKOU, Président annexe de Meme/Peté Toutes les allocutions faites à la fois par le Président National HABAGA Olivier Elie ou encore celui du Coordonnateur national Robert DAMZAM, à l’occasion de cette cérémonie très courue, ont eu pour socle : l’unité, l’entraide et la solidarité du peuple Matal.La cessation des discours de haine a également meublé les allocutions de ces deux responsables de l’association. En revanche, il a été demandé à tous les fils et filles Matal de cultiver l’esprit de patience, d’amour et d’acceptation mutuelle. Les deux hommes ont aussi prié les membres de l’association à soutenir les équipes nouvellement installées mais surtout de mettre la main à la poche car selon le Président National, l’Association pour le Développement Socioculturel des Matal ne saurait avancer et jouer pleinement les missions qui lui ont été assignées si les membres ne contribuent pas en achetant par exemple les cartes d’adhésion et en versant leurs frais de cotisations mensuelles et annuelles. Valoriser la culture MatalComme ils l’avaient déjà dit dans ses différentes allocutions à Yaoundé, Douala, Touboro, Lagdo, Touroua et Axe-lourd, le Président National Olivier Elie HABAGA et le Coordonnateur national Robert DAMZAM ont une fois de plus demandé aux membres des bureaux annexes installés, de tout mettre en œuvre pour faire connaitre les Matal au Cameroun et à l’international. “Vous devez apprendre la langue Matal à vos enfants” dira le président national.
Un constat amer a été fait celui de la disparition des us et coutumes du peuple Matal. “Aucun fils Matal ne devrait se sentir orphelin ; chacun de vous sans exception, a une place dans notre association.
Vous devrez être de dignes ambassadeurs de notre culture. Mutualisons nos efforts chers frères et sœurs, pour permettre aussi à nos enfants de vivre dans l’harmonie, la paix et la prospérité au milieu du Grand ensemble qu’est le peuple camerounais” indique sans ambages HABAGA Olivier Elie.
Less MATAL sont connus officiellement par le nom péjoratif « Mouktélé ». C’est un peuple estimé aujourd’hui à plus de 60.000 âmes éparpillées dans l’arrondissement de Mora principalement dans les villages situés non seulement dans les Monts Mandara (Baldama, Gaimasseg, Malakalak, Kassayo, Gamnaga, Mokol, Koulan, Maouya, Goda Dadala, Gadamats, Gay Boudam, Majeri….) mais aussi dans les villages de la plaine (Makoulbé, Goudjimdelé, Gay Baldama, Malika, Katoua, Kotserehé…). Un peuple installé dans deux cantons (BALDAMA et ZOUELVA). Les Matal sont numériquement majoritaires dans le département du Mayo Sava relativement à leur présence dans deux arrondissements de ce département (Mora et Kolofata).
Au-delà de leurs terres ancestrales situées dans les Monts Mandara, les Matal se sont fortement installés dans la région du Nord Cameroun dans les années 1980. Les Matal de la diaspora sont estimés aujourd’hui à plus de 45 milles âmes.
A titre d’illustration, le Maire actuel de Lagdo est d’ethnie Matal. Une preuve s’il en était encore besoin, que l’intégration progressive de ce peuple venu des monts Mandara, est irréversible.