Le Journaliste et ami du président de l’instance s’est prononcé sur le sujet dans un article de nos confrères de Le Monde Afrique.
Au fur et à mesure que les semaines passent, la gestion de la FECAFOOT par Samuel Eto’o élu à la tête de l’instance faîtière du football camerounais, est de plus en plus contesté, y compris par ses partisans et c’est le moins que l’on puisse dire.
En effet, dans une interview accordée au journal Le Monde, deux figures et pas les moindres de la presse camerounaises ne mâchent pas leurs mots. Il s’agit de Jean-Bruno Tagne, ancien directeur de Campagne de Samuel Eto’o et Guibai Gatama membre du comité exécutif de la FECAFOOT. Ils n’y vont pas du dos de la cuillère.
Ainsi, Jean Bruno TAGNE reconnaît dans un premier temps quelques mérites à Samuel Eto’o en soulignant :
« Samuel connaît très bien le football, c’est un homme intelligent, il a de bonnes idées, et il y a des points positifs dans ses premiers mois à la tête de la Fecafoot. ». Mais le journaliste précise par la suite sans langue de bois : « Mais, s’il y a effectivement du bon dans son bilan, je suis globalement déçu. Le problème, c’est que la Fecafoot donne l’impression d’être gérée de manière très personnelle, et sans toujours de ligne directrice. Ses détracteurs l’attaquent notamment sur ce point, soulignant qu’il n’a pas attiré de nouveaux gros sponsors, comme il l’avait dit lors de sa campagne. À ce rythme, on peut se demander s’il tiendra jusqu’à la fin de son mandat. » La charge est sèche et précise.
Même s’il n’avait pas encore parlé dans la presse, Guibai Gatama, membre du comité exécutif de la FECAFOOT qui conteste depuis janvier 2022 le management de Samuel Eto’o s’attaque à la légalité du président de la FECAFOOT en indiquant : « En juin, il a été condamné par la justice espagnole à vingt-deux mois de prison dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale. Or l’article 36 de nos statuts rappelle qu’un candidat est inéligible à partir du moment où il a été condamné à une peine définitive, privative de liberté, assortie de sursis simple ou avec probation supérieure à six mois. Donc, je ne demande rien d’autre que l’application et le respect des textes, et à ce titre, la fédération n’a plus de président légal ». À cela, s’ajoute, selon le coordinateur du mouvement 10 millions de nordistes, le fait que Samuel Eto’o procède nominations ou à des renvois « comme il le veut, sans toujours en respecter les statuts ».
Moins d’un an après son arrivée à la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o est considéré par le journal Le Monde comme « un président fougueux, mais de plus en plus contesté ».
Source : BORIS BERTOLT. Le titre et le chapeau sont de la Rédaction