Les grandes lignes du message de la CDHC à l’occasion de la 17è fête internationale du travailLes conditions dans lesquelles travaillent les camerounais inquiète la commission des droits de l’homme du Cameroun.
L’instance a rendu publique une déclaration à dans ce sens, ce lundi 1er mai 2023.
Elle se dit préoccupée par l’ignorance des travailleurs, des risques qu’ils courent sur leurs lieux de travail. De même que par l’action “des employeurs véreux qui exploitent l’ignorance et la pauvreté des populations en les soumettant à un dilemme entre la rareté de l’offre d’emploi et des propositions de salaires dérisoires. L’irrégularité des contrôles des inspecteurs de travail constitue également une énorme gageure. La prise en compte des personnes handicapées demeure également une préoccupation majeure pour la commission. Elle recommande à cet effet aux pouvoirs publics de veiller à l’égalité équitable des chances à travers l’insertion des femmes et des personnes vulnérables, de s’assurer du versement effectif et régulier des cotisations sociales des employés.
La CDHC souhaite par ailleurs que l’état renforce “la vulgarisation auprès des travailleurs, des mécanismes de protection de leurs droits ainsi que des mécanismes leur permettant de dénoncer tout abus dont ils seraient victimes de la part de l’employeur”. Même s’ils restent insuffisants, les efforts consentis par le gouvernement camerounais pour améliorer les conditions de vie des travailleurs sont tout de même à saluer. Les salaires mensuels de base des personnels civils et militaires ont par exemple été revalorisés à hauteur de 5,2% en mars dernier grâce à un décret présidentiel; le SMIG à également été revu à la hausse et varie de 41 875 F à 60 000F en fonction du secteur d’activité pour ne citer que ces mesures.
La société civile elle aussi a un rôle important à jouer, notamment en ce qui concerne la sensibilisation des groupes vulnérables et des travailleurs sur leurs droits dans le milieu professionnel.Un numéro vert est mis à disposition des victimes et/ou témoins des actes de violation des droits de l’homme et partant, ceux des travailleurs.
Il s’agit du 1523. La CDHC assure qu’elle multipliera les initiatives visant à “porter plus efficacement son plaidoyer à l’attention des autorités compétants”.