La décision résulte d’une réunion par visioconférence des ministres en charge des forêts, de l’industrie et de l’environnement des pays de la CEMAC et du Congo.
Les pays de l’Afrique Centrale et le Congo Démocratique vont désormais créer des zones économiques spéciales pour y installer des industries de 1ere, 2è et 3è transformation du bois. Au Cameroun, trois localités ont déjà été sélectionnées pour abriter les premières installations. Il s’agit de Lomié à l’Est; d’Edéa dans le littoral et de Kribi dans le Sud.
La mise en place de ces structures favorisera la matérialisation de la décision majeure de cette réunion par visioconférence des ministres en charge des forêts, de l’industrie, et de l’environnement des pays de la zone CEMAC et la République Démocratique du Congo, tenue vendredi dernier.
Cette rencontre regroupait ainsi les ministres sectoriels, pour la validation du cadre institutionnel et réglementaire en vue de la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo; elle était présidée par le Ministre Camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret NDONGO, Président en Exercice de la COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale), représentant du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya.
Entre autres décisions issus de ces travaux, c’est la création du Comité Régional d’Industrialisation Durable de la Filière Bois dans le Bassin du Congo. Le président régional de la Banque Africaine de Développement, participant aux travaux, a reconnu que ce cadre institutionnel et réglementaire permettra d’accélérer le processus d’industrialisation de la filière bois du Bassin du Congo et de générer une dynamique de création d’emplois.
Une étude réalisée par le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) et publié en fin 2019 montre que le Cameroun perd environs 60 milliards de FCFA chaque année du fait de l’exportation du bois en grume, dont 10 milliards représentent les impôts et taxes.
Dans sa lutte pour l’assainissement de ce secteur bois au Cameroun, le Ministre Jules Doret Ndongo a mis sur pied des mécanismes de lutte contre la fraude, qui ont permis de retirer des agréments à plusieurs sociétés forestières et renflouer les caisses de l’Etat.
Reportage par Joseph Abena Abena