Beaucoup doivent désormais payer divers montants pour fuir les abus dont ils sont victimes.
Les prix et les exigences varient en fonction du statut de chaque demandeur de laissez-passer. D’abord, les usagers ayant présenté un passeport expiré. Ils doivent payer la somme de 30 000 F représentant les frais de laissez-passer. Ceux dont le passeport valide est déclaré perdu, doivent eux aussi débourser 30000 F pour les frais de laissez-passer, puis “joindre une déclaration de perte, soit établie et certifiée à l’ambassade à hauteur de 10 000 FCFA, soit émanant des services de police du pays d’accueil”.
Les usagers qui n’ont pas de photocopie de leur passeport valide déclaré perdu paient 30 000 F pour le laissez-passer, 10 000 F pour la déclaration de perte, 5 000 F pour la déclaration sur l’honneur et 5 000 F de plus constituant les pénalités pour “absence dans la déclaration de perte, des références du passeport perdu, à moins que l’interessé apporte les preuves d’une déclaration formellement faite devant les autorités du pays d’accueil, au moment de la perte.
En ce qui concerne les usagers n’ayant jamais été en possession d’un passeport, ils dépensent comme les autres, 30 000 pour le laissez-passer, 15000 F en plus pour l’attestation de non détention de passeport, établie et certifiée par l’ambassade et 5000F pour la déclaration sur l’honneur. Tous les usagers doivent également être munis de leur billet d’avion et d’un document d’identité camerounais et de la carte consulaire.
Ces informations ne sont pas applicables lorsqu’il s’agit des enfants, la délivrance des laissez-passer reste gratuite pour eux.
Ces informations sont contenues dans un communiqué signé le 21 décembre 2022, par l’ambassadeur du Cameroun en Guinée-Équatoriale, Désiré Jean-Claude Owono Menguele.
Au mois d’octobre dernier, le Président de la République, Paul Biya a instruit le déblocage de la somme de 125 millions de francs CFA, pour le rapatriement des camerounais de ce pays voisin, vers le Cameroun, suite à la vaste opération d’expulsion des étrangers en situation irrégulière en Guinée-Équatoriale.
Puis au mois de décembre, une autre vague de personnes a été rapatriée, par mesures de prudence liée à l’organisation des élections présidentielles. Au total 1485 camerounais ont déjà rejoint leur pays natal.