Face à la montée des eaux dans les grandes villes de la région, les pouvoirs publics tentent des réponses d’urgence sans efficacité à long terme.
L’absence de solutions pérennes face aux souffrances des populations de la région de l’extrême Nord confrontées à des inondations records depuis plusieurs années relève du manque de volonté politique.
C’est l’avis de l’écologiste Didier Yimkoua qui estime qu’il est temps que les choses changent. Les mesures gouvernementales longtemps annoncées en vue de la construction des digues dans cette partie du pays n’ont pas porté de fruits jusqu’ici.
À nos jours, les pertes financières des inondations dans la région de l’extrême Nord sont chiffrées en milliards de FCFA. Des milliers de familles sont aujourd’hui sans domicile, cheptel et plantations complètement détruits. Les mêmes causes produisent les mêmes effets chaque années et l’écologiste déplore cet état des choses, puisque gouvernée c’est prévoir fait-il savoir.
Bien au contraire, les pouvoirs publics ne se mobilisent qu’une fois que le mal est fait. Alors là ils se présentent avec des couvertures et des denrées alimentaires, dons du chef de l’État selon eux. Il faut dépasser ces considérations du peuple et le mettre au centre des préoccupations et des projets gouvernementaux.
L’écologiste termine en indiquant que le Cameroun sera représenté à la Cop27 dans quelques mois en Egypte, avec pourtant un bilan négatif de la gestion des catastrophes naturelles.
Rappelons qu’en raison des inondations enregistrées ces derniers jours à l’extrême Nord, les cas de choléra ont explosé dans des districts de santé.