Environs 4heures le matin du 25 Août à Bilonguè dans le 3è arrondissement de Douala, Jeanne d’Arc voyant des officiels arrivés dans son quartier tient absolument à faire voir à la presse les dégâts de fortes averses tombées il y a quelques jours.
Au domicile familial de la jeune élève, tout est séché à l’extérieur. Des fournitures scolaires aux souliers, en passant par les matelas, la famille tente ainsi de tirer profit de quelques rayons de soleil qui traversent la ville.
Trois jours plutôt les eaux d’une rivière située à quelques mètres de la maison sont montées mouillant tout jusqu’au chambre. Au salon, on aperçoit sur les meubles la limite de près de deux mètres de hauteur atteinte par les eaux.
Depuis lors la demoiselle, ses 06 frères et sœurs ainsi que sa maman chacun passe la nuit que chez un ami, ou un généreux voisin. Dans cet arrondissement de Douala, ils sont plus de 1 000 habitants dans cette situation. A près de 2 kilomètres d’ici, l’on est à Maképè Missokè. Le quartier situé dans le 5è arrondissement de la capitale économique est le cœur des inondations.
Dans l’ensemble de la commune, ce sont plus de 2 mille personnes pour celles recensées par les autorités qui sont sans abris. Ces dernières semaines, de fortes pluies sont tombées sur Douala privant environs 5000 personnes de leurs toits d’après le ministère de l’administration territoriale.
Dans la ville, les transports ont été impraticables par endroit après ces fortes pluies et notamment celles du 21 Août. Pour la première fois, la quasi-totalité des quartiers de la ville avaient les pieds dans l’eau y compris les quartiers administratifs ou d’affaires comme Bonanjo et AKWA. De fortes montées des eaux liées à des pluies inédites qui ont sorti pour la première fois de son lit le fleuve Wouri.
L’Extrême Nord et l’excès
Ces inondations semblent avoir surpris le gouvernement Camerounais si l’on s’en tient à l’attitude des autorités. Aucun système de gestion des sinistrés n’a été mis sur pied.
Une Surprise manifestée également à l’extrême nord. Dans cette région, plus de 200,000 personnes sont poussées hors de leurs domiciles d’après des données publiées par nos confrères du trihebdomadaire régional l’Œil du Sahel.
Dans l’extrême nord, les cultivateurs attendaient les pluies pour semer mais la gravité des précipitations constituent désormais un obstacle. Puisque de vastes cultures ont été détruites par les inondations et les localités les plus affectées sont Maga, Maroua, Bogo, Dargala.
Le Gouvernement a initié une campagne de distribution des produits de première nécessité mais sans répondre aux questions de fond pour l’instant. Notamment la restructuration des villes Camerounaises avec l’un de ses aspects les plus sensibles, l’occupation anarchique des sols.