Alors que le président Paul Biya, âgé de 92 ans, annonce son intention de briguer un huitième mandat lors des élections prévues en octobre 2025, le Cameroun est confronté à une crise humanitaire et la famine de plus en plus grave dans ses régions du Nord.
Des centaines de familles originaires de Mozogo et de Mayo Moskota ont été forcées de fuir les attaques incessantes de Boko Haram, cherchant refuge à Zamaï, près de Mokolo. Sur place, elles font face à de graves pénuries alimentaires et à une aide humanitaire insuffisante, tandis que la famine menace de s’abattre sur ces populations vulnérables.
Malgré plus de quatre décennies au pouvoir, l’administration de Paul Biya est vivement critiquée pour son incapacité à répondre efficacement à ces crises.
La crise humanitaire frappant les régions du Nord-Cameroun s’aggrave chaque jour. Des centaines de familles fuyant les attaques incessantes de la secte terroriste Boko Haram se retrouvent aujourd’hui dans une situation particulièrement dramatique.
Cependant, cette quête de refuge se transforme vite en un calvaire. La communauté de Mayo Moskota, en particulier, se trouve dans une situation de grande détresse, confrontée à des pénuries alimentaires et une vie quotidienne marquée par la souffrance. L’aide humanitaire, bien que nécessaire, reste insuffisante pour répondre aux besoins urgents des déplacés. C’est ainsi que la famine, véritable épée de Damoclès, menace de ravager les familles vivant dans ce camp de fortune.
Face à cette situation alarmante, un élan de solidarité s’est organisé sous la houlette du Lamido Maire de Mozogo, Sa Majesté Boukar Medjewé. Ce dernier, accompagné d’autres chefs traditionnels, s’est rendu dans le camp de déplacés pour apporter un soutien moral et matériel à ses compatriotes. Le Lamido a exprimé toute sa compassion envers les populations en détresse, tout en leur assurant que des actions étaient en cours pour répondre à leurs besoins les plus urgents.





Afin d’assurer la survie des déplacés, une structure communautaire de développement a été mise en place. Cette initiative vise à collecter des fonds pour l’achat de produits de première nécessité, tels que la nourriture, l’eau potable et les médicaments. La solidarité locale, bien que modeste, représente un espoir face à l’ampleur de la crise.
Dans un discours empreint de sagesse et de fermeté, Sa Majesté Boukar Medjewé a appelé ses administrés à faire preuve de patience et de résilience. Il a souligné que le retour dans la localité de Mayo Moskota, lourdement touchée par les attaques de Boko Haram, pourrait être imminent, mais que pour l’instant, la priorité est de survivre et de se soutenir mutuellement. “La situation est difficile, mais nous devons rester unis. Le pire n’est pas encore arrivé, mais ensemble, nous pouvons traverser cette tempête”, a-t-il déclaré.
En attendant un retour à la normalité, les déplacés de Zamaï continuent de lutter contre les intempéries, la famine, et le traumatisme de l’exode. Chaque jour qui passe les rapproche un peu plus du désespoir, mais leur solidarité et celle de leurs dirigeants semblent être un phare dans cette obscurité. Le sort de ces populations nécessite une réponse urgente et coordonnée de la part des autorités nationales et des partenaires humanitaires pour éviter que cette situation ne se transforme en catastrophe à l’échelle régionale.