Dans une série d’opérations spectaculaires, les forces de l’ordre de l’Extrême-Nord du Cameroun ont marqué un coup d’arrêt décisif contre les réseaux criminels qui sévissent dans la région. Sous la conduite du Commandant de la légion de gendarmerie, Joseph Nguelé Désiré, des interventions ciblées ont été menées à Ndoukoula, Maroua 2e, et Moutourwa, dans le département du Mayo-Kani. Grâce à une collaboration active avec les populations locales, ces opérations ont permis de démanteler des réseaux de trafic d’armes, de stupéfiants et de produits contrefaits, confirmant la persistance de la menace criminelle dans cette région déjà fragile.
Les interventions ont débuté dans la localité de Ndoukoula, dans le département du Diamaré, où une vaste cache d’armes blanches, notamment des flèches empoisonnées, a été découverte. Ces armes, dont l’utilisation pourrait causer de lourdes pertes, étaient probablement destinées à des activités criminelles locales, augmentant la menace d’attaques violentes. Ces découvertes soulignent l’importance de maintenir une vigilance constante dans cette zone vulnérable.
Ensuite, à Maroua 2e, une autre saisie spectaculaire a eu lieu. Les éléments de la gendarmerie ont intercepté un important stock de chambres indiennes, des produits fortement utilisés dans le cadre d’activités illicites, ainsi qu’un nombre conséquent de téléphones portables volés. Ces objets confisqués renforcent les soupçons d’une montée du vol et du recel dans la région. Les téléphones, souvent revendus sur les marchés noirs, sont parfois utilisés par des groupes criminels pour faciliter leurs opérations, notamment pour les enlèvements et les activités de terrorisme.
L’un des moments forts de ces opérations a été l’interception de cartons de tramadol, une drogue extrêmement prisée par les jeunes, à la gare routière de Salak. Ces cartons étaient dissimulés dans un bus de transport en partance pour Yaoundé. Ce coup de filet a mis en lumière l’étendue du trafic de substances psychotropes qui gangrène non seulement la région, mais aussi le pays dans son ensemble. Le tramadol, souvent utilisé comme stimulant, est devenu une drogue de choix pour de nombreux jeunes Camerounais, entraînant des conséquences dévastatrices sur la santé mentale et physique des consommateurs.
Le succès de ces opérations est en grande partie dû aux renseignements fournis par les populations locales. En dénonçant les malfaiteurs et en signalant les activités suspectes, les habitants de ces zones ont joué un rôle crucial dans la réussite des interventions. Cette coopération illustre l’importance d’un partenariat étroit entre les forces de l’ordre et les communautés pour combattre efficacement la criminalité.
Les suspects arrêtés dans le cadre de ces opérations sont actuellement sous enquête. Ils devraient être déférés devant le procureur de la République pour répondre des charges qui pèsent contre eux, notamment le trafic de stupéfiants, la possession d’armes illégales et le recel de biens volés. Ces arrestations montrent clairement que la criminalité dans l’Extrême-Nord continue de représenter une menace sérieuse pour la sécurité publique. Toutefois, grâce à la vigilance des forces de l’ordre et à la collaboration des populations, des progrès notables sont réalisés pour contenir cette menace.
Ces opérations coup de poing s’inscrivent dans une lutte continue contre l’insécurité qui gangrène l’Extrême-Nord du Cameroun, une région déjà confrontée à d’importants défis sécuritaires en raison des attaques sporadiques de Boko Haram. Si les résultats sont encourageants, le chemin vers la paix et la sécurité reste semé d’embûches. Les forces de l’ordre, sous la houlette du Commandant Nguelé Désiré, continuent de multiplier les efforts pour éradiquer ces réseaux criminels, assurant ainsi aux populations locales une protection renforcée.
Bachirou Elhadj BDO