L’Ambassade de France au Cameroun interpellée par plusieurs familles – L’attention de Thierry Marchand vient d’être attiré par les familles Mbo’ossi , Fokouaban, Abossolo et Dogmo, au sujet de l’affaire Ndo Amie Michelle livrée par
l’ambassade du Cameroun à la police française.
“Nous, les familles Mbo’ossi , Fokouaban, Abossolo et Dogmo, avons l’honneur de vous adresser la présente lettre ouverte, afin de vous exposer une situation d’une gravité certaine, qui, au-delà de ses implications personnelles et familiales, soulève des questions fondamentales concernant le respect des principes universels des droits de l’homme et, plus spécifiquement, la protection des droits des enfants et familles”, lit-on à l’entame de la lettre.
“Monsieur Fokouaban, citoyen camerounais et père des enfants Richi et Norelisse, tous deux de nationalité camerounaise, a à plusieurs reprises sollicité l’intervention des autorités judiciaires françaises pour obtenir la restitution de ses enfants, actuellement pris en charge par « l’aide Souffrance aux enfants ». Nous souhaitons attirer votre attention sur les circonstances alarmantes qui entourent cette demande: Richi, non scolarisé, erre dans les rues, exposé à de multiples dangers, tandis que Norelisse est portée disparue depuis le mois de juillet dernier dans une association juive appelée Oeuvre au secours des enfants. Ces faits témoignent d’une défaillance manifeste des structures censées garantir la protection et la sécurité de ces enfants”, s’alarment les auteurs de la lettre.
“Dans ce contexte, la décision de la justice française de refuser à Monsieur Fokouaban l’exercice de son autorité parentale soulève de vives interrogations. En effet, il apparaît que le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant, qui constitue une norme fondamentale du droit international, n’a pas été pleinement respecté, pas plus que le droit légitime d’un parent à protéger et à prendre soin de ses enfants dans un environnement stable et sécurisé”.
“À ce jour, les autorités françaises n’ont formellement adressé aucun reproche à l’encontre de Monsieur Fokouaban , qui n’a d’ailleurs jamais séjourné en France. Dès lors, quelle justification légale pourrait sous-tendre le refus de lui permettre d’exercer ses droits parentaux à l’égard de ses enfants ? Par ailleurs, le Cameroun dispose d’un ministère compétent en matière d’affaires familiales, dont les missions incluent la protection des familles. Donc un suivi des enfants est garanti”, expliquent-ils.
Selon ces familles, “la solution préconisée par les autorités judiciaires, à savoir maintenir les enfants dans des établissements dits « Aide souffrance à l’enfance », plutôt que de leur permettre de retourner au Cameroun, où leur père pourrait assumer pleinement sa responsabilité parentale, semble inappropriée au regard des besoins urgents et spécifiques des enfants”.
Les auteurs disent avoir,” à plusieurs reprises, adressé des correspondances et des requêtes à vos services ainsi qu’aux autorités françaises compétentes, mais nous n’avons, à ce jour, reçu aucune réponse substantielle, notamment concernant la disparition de Norelisse. De surcroît, certaines de nos démarches ont été suivies d’actions visant à discréditer la mère des enfants à travers des accusations non fondées et des tentatives de répression injustifiées. Nos demandes d’audience avec vous demeurent également sans réponse, ce qui révèle une inertie préoccupante face à une situation d’une telle gravité”.
“Face à ce silence prolongé et à l’absence de prise en charge adéquate, nous nous voyons dans l’obligation de vous informer de notre intention de lancer, un mouvement de protestation destiné à dénoncer publiquement cette situation. Des manifestations quotidiennes, seront organisées dans un esprit de solidarité familiale, afin de mettre en lumière ces violations des droits des enfants et d’obtenir des réponses concrètes aux préoccupations légitimes que nous soulevons” annoncent-ils.
Avant d’ajouter : “nous souhaitons également attirer votre attention sur un incident profondément perturbant concernant l’arrestation , le 26 novembre 2024, de Ndo Amie Michelle. Il nous a été rapporté que, lors de son interpellation, elle a été déshabillée publiquement en pleine rue, devant l’ambassade du Cameroun en France. Bien que, par pudeur, nous ayons choisi de ne pas diffuser les images les plus choquantes de cette scène, il convient de souligner que, selon les témoignages, elle aurait également subi des traitements dégradants lors de son transfert au commissariat, ce qui a amplifié l’atteinte à sa dignité humaine”.
Les familles dénoncent également l’humiliation subie par la mère des enfants. “À ce jour, aucune mesure n’a été prise pour apporter réparation ou clarification, et ce silence de la part de vos services ne fait qu’accroître notre sentiment d’abandon et de mépris”.
Enlèvement organisé
Depuis plus de 8 mois, Michelle une mère d’origine camerounaise se dit victime d’abus. Le dernier abus en date, c’est lorsqu’elle a été interpellée devant l’Ambassade du Cameroun en France, un lieu où elle s’était réfugiée dans l’espoir de fuir les persécutions qu’elle subissait par le commissariat de la Goutte d’Or. Cette situation découle d’une nouvelle procédure entamée par le collège Yvonne Le Tac, dont le principal a pris la décision injustifiée de confier la garde de ses deux enfants, Richi et Norelisse, à l’Aide Sociale à l’Enfance sans aucune enquête sur sa famille.