L’honorable Nourane Foster, figure importante de la politique camerounaise, a dénoncé les injustices économiques et politiques qui frappent le pays, tout en appelant à une mobilisation collective en vue des élections de 2025. Elle a souligné que la pauvreté est devenue un outil politique, utilisé par le pouvoir en place, pour étouffer les ambitions et empêcher toute volonté d’alternance.
La députée PCRN a mis en lumière la situation économique alarmante du Cameroun, affirmant que 80% de l’économie est contrôlée par des investisseurs étrangers, notamment des Français, des Libanais et des Chinois. Selon elle, ces acteurs économiques bénéficient d’avantages déconcertants dans presque tous les secteurs, tandis que les rares industriels nationaux sont souvent traqués et confrontés à des obstacles insurmontables.
« Ce tableau macabre est notre réalité », a-t-elle déclaré, tout en appelant à une refonte urgente du système d’attraction des investisseurs. Elle a proposé que ces derniers s’engagent à ne pas rapatrier plus de 50% de leurs revenus et à s’associer avec des partenaires locaux détenant au moins 30% du capital. En prenant exemple sur le modèle chinois, où un investisseur étranger doit obligatoirement s’associer à un partenaire local, l’honorable Nourane Foster a plaidé pour une approche similaire au Cameroun.
L’oratrice a également évoqué la précarité de la population camerounaise, rappelant que la pauvreté monétaire empêche les citoyens d’exprimer pleinement leur volonté politique. Elle a partagé des témoignages poignants de Camerounais vivant à l’étranger, certains n’étant pas rentrés au pays depuis quarante ans, séparés de leurs familles et affectés émotionnellement par cette distance.
L’honorable Nourane Foster a également critiqué la situation des femmes politiques au Cameroun, affirmant qu’il est difficile de trouver dix femmes de poigne dans un pays de 30 millions d’habitants. Elle a dénoncé les manœuvres du régime actuel qui opposent les jeunes entre eux, les incitant à se battre pour des miettes tout en consolidant leur pouvoir.
« Il est temps que ça s’arrête », a-t-elle insisté, appelant à un changement radical. Lors de sa campagne électorale en 2020, elle a révélé avoir rejeté toutes les propositions de financement provenant de membres du régime ou de la diaspora afin de préserver son indépendance et sa liberté d’expression.
Elle a conclu son texte par un appel à l’unité et à la solidarité parmi les jeunes Camerounais. « En 2025, nous devons vaincre la peur et nous armer de solidarité. C’est en 2025 ou jamais », a-t-elle déclaré, galvanisant les jeunes pour un avenir meilleur au Cameroun.
Gilles Noubissie