L’Ong pointe une violation par le Cameroun des dispositions du droit international.
La nouvelle est tombée ce mercredi 25 janvier. La demande de libération de 23 prisonniers politiques du MRC détenus à la prison centrale de Douala est rejetée.
Cette décision fait suite au dépôt le 8 décembre 2022, des demandes en “Habeas corpus”, pour la libération immédiate de ces hommes et femmes. Une véritable déception pour Samira Doud, la Directrice du bureau régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.”Nous sommes profondément déçus que le caractère arbitraire de la détention de ces manifestants n’ait pas été reconnu.
Arrêter des personnes et les incarcérer au seul motif qu’elles ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique est clairement arbitraire, et ne respecte pas les obligations du Cameroun en vertu du droit international des droits humains”, a-t-elle déclaré. Ces procédures en Habeas Corpus étaient formulées autour de 4 arguments à savoir arrestations arbitraires, détentions arbitraires, suivis de traitements inhumains et procès inéquitable.
Au mois de novembre 2022, un avis du groupe de travail sur la détention arbitraire du conseil des droits de l’homme des Nations Unies, a jugé ces arrestations “comme internationalement illicites, c’est-à-dire non conformes aux règles de droit international”. Réagissant à cette décision, Me Hyppolite Meli, le porte parole du collectif des détenus du MRC dénonce le caractère amorphe de la justice camerounaise.