Procès du MRC: Faits et gestes saillants de l’audience d’hier à Yaoundé.
La troisième audience du jugement des militants du Mouvement pour La Renaissance du Cameroun s’est tenu dans une ambiance particulière.
Il était très attendu à la cour d’appel du Centre depuis qu’il a annoncé qu’il allait assurer la défense de ses militants arrêtés dans le cadre des “marches blanches” organisées par le MRC en septembre 2020.
C’était la troisième audience de cette affaire qui oppose les militants du MRC au ministère public. Elle s’est tenue à la cour d’appel du Centre et a été renvoyée au 20 octobre prochain.
L’ambiance était très peu ordinaire. D’abord les militants et sympathisants du MRC, proches des détenus, se sont massivement mobilisés pour vivre ce procès.
Et pour cause, le président du MRC, Maurice Kamto, avocat de profession, s’est constitué aux côtés du collectif Mme Sylvain Souop, pour défendre ses camarades arrêtés et condamnés à 5 et 7 ans d’emprisonnement lors des marches pacifiques du 22 septembre 2020.
Les militants massés à l’extérieur du Tribunal ont fait montre de leur détermination à poursuivre leur combat pour le changement et la quête du pouvoir, à travers des chansons à la gloire de leur président Maurice Kamto. Ils n’ont pas hésité à scander des chants à la gloire de leur champion. La forte présence des hommes en tenue ne les a pas dissuadé. Ils ont chanté et dansé et ce malgré le renvoi de l’audience au 20 octobre prochain. C’était aussi un moment de retrouvailles, de communion entre Maurice KAMTO et ses militants.
Autre fait important, cet image où on voit Olivier BIBOU NISSACK le porte parole du leader du MRC embrasser sa fille d’un peu plus d’un moins entre les mains de son épouse. Une fille que BIBOU NISSACK attendait juste avant son arrestation et qui est donc née en son absence.
L’audience a été renvoyée à la demande de la défense. Car les parties ne se sont pas accordées sur les dates figurant sur les documents selon Me Hypolite MELI. Le renvoi permettra aux parties de faire des vérifications sur les dates dans ce procès qui a quitté le tribunal militaire de Yaoundé pour le tribunal de première instance de Yaoundé. Ce sont 96 militants au Total qui sont encore détenus sur l’ensemble du territoire national dont 37 dans la capitale.