En l’espace d’une semaine, quatre morts ont été enregistrés.
Les patients d’insuffisance rénale sont en souffrance au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé. “Sur les quinze machines que compte cette formation hospitalière, quatre sont actuellement en panne”, renseigne le site web “Panorama Papers”. Le problème d’approvisionnement en eau potable est également une gageure. Difficile pour les malades d’avoir accès à la centaine de litres d’eau nécessaires à chaque séance d’hémodialyse.
Des patients rencontrés par la même source crient leur désarroi. “Je suis arrivé aujourd’hui pour une séance d’hémodialyse. On m’a fait comprendre que c’est pas possible parce qu’on a effectué la maintenance. Et c’est la deuxième fois. Ceci me met en danger. Comme vous le savez si tu ne dialyses pas, tu étouffes et si tu étouffes, c’est directement la morgue.
En l’espace d’une semaine, nous avons perdu quatre d’entre nous. La situation est vraiment dramatique”, se plaint Francis Noukiatchom. Il est atteint de cette pathologie depuis plus de deux ans. Comme lui, Meyong, un jeune gendarme, a déjà raté plusieurs séances de dialyse. Il est souvent contraint de dormir sur les bancs de cet hôpital pour espérer recevoir le traitement. “Que les pouvoirs publics cherchent à vite résoudre notre situation. Surtout l’affaire de l’eau. Nous sommes bien accompagnés par les médecins qui nous suivent. Notre néphrologue, le Prof Tazon, nous encourage et toute son équipe, mais nous avons des problèmes d’eau et de machines. Si le gouvernement peut nous ajouter les machines, car la population de malades a augmenté. Nous-mêmes ici avions proposé de cotiser et de faire un forage pour ne plus dépendre de Camwater qui coupe l’eau à répétition. Depuis là, on attend, nous suffoquons”, lance t-il.
Des 160 patients que compte le centre, quatre ont perdu la vie en une semaine. Selon des chiffres révélés par Cameroun Tribune, 13% de la population adulte au Cameroun est atteinte d’insuffisance rénale. “1000 personnes sont permanemment sous dialyse don’t près de 10% des enfants et sept person’s ayant bénéficié d’une transplantation rénale faite au pays à partie d’un donneur vivant”, renchérit le journal.