Le président du parti républicain a mis en garde les commerçants, les accusant d’être à la manœuvre pour pousser le peuple à la rébellion en provoquant la famine. Dans une tribune publiée sur X, le fils aîné du président Paul Biya a affirmé qu'”il n’y aura pas de pseudo-insurrection à travers la création de la famine par les ennemis de la République”.
En effet, le président du parti républicain a interpellé et mis en garde les “commerçants véreux qui veulent affamer le peuple à travers des surfacturations des produits consommables à la vie courante”. Selon lui, cette pratique vise à utiliser ces moyens pour provoquer un soulèvement populaire. De plus, l’homme connu pour ses multiples dénonciations a affirmé que “la République attend d’eux le renforcement du sens élevé patriotique au strict respect du cahier des charges commercial, chacun dans son domaine”.
Selon le Dr Georges Gilbert Baongla, les commerçants auraient pris sur eux la liberté de surfacturer les prix du sac de riz, affirmant que “le sac de riz de 50 kg est vendu clandestinement par certains imposteurs à 28.500 FCFA, 30.000 FCFA voire encore plus, alors que le prix homologué est de 15.000 FCFA, régit par le ministère du Commerce compétent en la matière dans les 10 régions”. Ce dernier, cherchant ainsi à tordre le cou à une tentative d’insurrection par la famine que préparerait les commerçants.
Cependant, il est curieux de constater que cela fait plusieurs années que ces prix sont pratiqués sur le marché, sous le regard indifférent des autorités. Le ministre du Commerce a d’ailleurs organisé à Yaoundé, au boulevard du 20 mai, une foire promotionnelle où les Camerounais peuvent acheter leur sac de riz de 50 kg à 15.000 FCFA. On se demande donc pourquoi le ministère du Commerce choisit d’organiser cet événement périodique et limité à une ville, plutôt que de travailler à ce que le prix fixé pour ce produit soit celui retrouvé dans tous les marchés du Cameroun.
Pour répondre à cette préoccupation, le président du parti républicain interpelle les contrôleurs de prix et experts dans le domaine. Ils sont priés de bien faire leur travail afin de ramener l’ordre tout en arrêtant “toutes les corruptions qui entravent la bourse d’achat camerounaise”.
Pour le moment, pour espérer avoir un sac de riz de 50 kg à 15.000 FCFA, il faut se rendre au boulevard du 20 mai à Yaoundé et surtout sortir très tôt de son domicile pour espérer rentrer avec le précieux sésame. Sur les lieux, c’est encore le tripatouillage. Cette foire promotionnelle organisée pour les ménages est devenue le point de ravitaillement des grossistes qui réussissent à acheter en grande quantité pour revendre, selon les témoignages recueillis chez certains clients malheureux qui peinent à avoir leur part de sac de riz.