Les confédérations syndicales viennent de publier une position Commune sur le renchérissement du coût de la vie prévu en 2023.
Réunies autour du comité de coordination du CAWOF, le Cameroon workers forum lors de sa session du 27 décembre 2022, les Confédérations Syndicales ont formulé un ensemble de huit revendications, qui conditionnent leur arrimage à la loi de finances 2023. Parmi ces revendications figurent en bonne place la revalorisation du SMIG de 36 270 FCFA à 100 000 FCFA par mois ; l’augmentation des salaires de tous les travailleurs camerounais proportionnellement aux conséquences induites par les mesures fiscales et autres dispositions contenues dans la loi des finances 2023, ajouté au rétablissement des salaires du personnel en service dans la Fonction Publique à leur niveau de 1993 et leur augmentation de 30% pour tenir compte du coût actuel de la vie.
La CAWOF exige également que les pensions retraite soient revalorisées en conformité avec le décret Présidentiel de février 2016, et que les 5 % d’augmentation de celles-ci, qui devaient survenir en 2021, le soit sans délai et avec rappel. De plus, la base de calcul des pensions retraite doit désormais être la même pour tous les retraités CNPS au Cameroun, martèle le comité.
En outre, le CAWOF milite pour l’application immédiate du SMIG, actuellement en vigueur, à tous les agents publics concernés avec rappel des arriérés (gap) dus par le paiement en dessous du SMIG de plusieurs agents publics.
Sur la base des exemples des pays tels que le Bénin ou la Côte d’Ivoire où le SMIG est passé de 60 000 à 75000 F depuis le 1er janvier 2023, les Confédérations Syndicales estiment que des mesures urgentes doivent être prises afin que “les populations camerounaises puissent faire face à la flambée inflationniste qui a de plus en plus cours comme l’ont déjà fait certains pays Africains”.
Pour le comité, il est également important de réformer la sécurité sociale dont un projet de loi portant cadre général de la sécurité sociale et de revaloriser les allocations familiales qui s’élèvent aujourd’hui 2800 FCFA par mois afin qu’elles atteignent 20 000 FCFA chaque mois et par enfants.
Ces mesures font suite à la brouille observée depuis le début des débats au sujet de la loi de finances 2023. Cette loi aura des conséquences drastiques sur le quotidien des populations, notamment la fiscalisation étouffante pour les classes pauvres (le timbre fiscal passe à 1500 F, soit 50% d’augmentation, la prénotation judiciaire passe de 00f à 250 000F, soit 2500% d’augmentation). Le CAWOF entrevoit également une augmentation prévisible des denrées de 1ère nécessité et inflation réelle prévisionnelle à deux chiffres. La plateforme annonce qu’elle se retrouve le 19 janvier prochain pour évaluer la suite réservée aux revendications ci-dessus. Mais déjà, elle demande de préparer une “mobilisation pacifique” des travailleurs si une suite favorable n’était pas accordée à leurs revendications.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)