De nombreux Guinéens, maliens et Camerounais ont été aggressés ce weekend en Tunisie. Des agressions mais également des arrestations notamment dans l’Est du pays dans la ville de Sfax. Dans plusieurs autres villes, des étudiants noirs notamment sub sahariens ont été empêchés de rejoindre leurs domiciles depuis plusieurs jours. D’autres ont été carrément renvoyées de leurs maisons. Des actes après un discours controversé de Kais Saïd.
Le président tunisien a qualifié de ” hordes de migrants qui arrivent en Tunisie” les ressortissants de pays africains. Le chef de l’État qui s’exprimait au cours d’une réunion de sécurité mardi dernier a convoqué la théorie du “grand remplacement” régulièrement entendu dans les pays européens. Colère et alerte de Maurice KAMTO…Au Cameroun, Maurice KAMTO le président du mouvement pour la Renaissance du Cameroun exprime sa “compassion” vis à vis des victimes de ces propos xénophobes. Dans une déclaration publiée hier dimanche 26 février, il appelle la Tunisie à respecter le droit à la vie des personnes concernées et se dit choqué par des propos ” inacceptables” du président tunisien.
Au Gouvernement Camerounais, le parti de l’opposition rappelle son ” obligation d’assurer la protection de la vie des camerounais à l’intérieur comme à l’extérieur” du pays avant de souligner ” l’extrême urgence d’agir pour sauver les vies de ceux de nos compatriotes encore présents sur le son tunisien”.