Cet homme dont les actes suscitent la controverse devrait être jugé prochainement.
Il est tristement connu dans les régions anglophones. Moja Moja de son vrai nom John EWOME EBOKO est un chef traditionnel. Il est le chef de troisième degré du village Bwassa Bwassa à Buéa où il est établi. Mais c’est aussi, et c’est le plus surprenant, un membre du Bataillon d’intervention rapide, le BIR.
Dans le Sud-ouest, il propage presque la terreur avec ses actes au quotidien. Concrètement, il arrête des hommes et Femmes qu’il soupçonne d’être des séparatistes ou leurs complices et les torture. Des actes qu’il prend le soin de filmer et de diffuser sur son compte Facebook Moja Moja Chief. Le dernier cas en date remonte au mois de juin. Il avait arrêté des jeunes qu’il a bastonnés à Buéa où il opère avec un véhicule flanqué d’un drapeau du Cameroun. Des faits repris et dénoncés par la société civile de façon constante.
Enfin un procès ?
L’élément de l’armée opérait en toute impunité, jusque-là, dans le Sud-Ouest depuis plusieurs années. En bénéficiant parfois d’apparitions publiques avec des officiels Camerounais.
Le 12 juillet dernier, un groupe de huit avocats ont déposé une plainte devant le tribunal militaire de Yaoundé. La plainte est portée entre autres par Me Richard TAMFU ou encore Me Nicodemus Amungwa. Dans leur plainte, les avocats dénoncent les actes de tortures administrés par Moja Moja aux populations.
Des actes qui violent les articles 74, 140, 277, 302 du code pénal, le préambule de la constitution, la déclaration Universelle des droits de l’homme et la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relèvent les avocats. Ils espèrent que la justice se saisisse du dossier et punisse l’élément des forces de défense et de sécurité.
Mimi Mefo Info Français (MMIF).