Par solidarité à un commerçant déféré au parquet de Bonajo, ils ont décidé de laisser leurs boutiques fermées jusqu’à nouvel ordre.
Les près de 500 boutiques du Camp Yabassi à Douala resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qui a été décidé après la matinée chaude de vendredi dernier, entre la gendarmerie et les commerçants. En effet suite à des échauffourées qui ont eu lieu vendredi, un des commerçants a été arrêté et déféré au parquet de Bonanjo. C’est suite à son arrestation que ‘tous les commerçants, par solidarité ont décidé de ne plus ouvrir leurs magasins, ni vendre. Une grève générale et solidaire qui durera le temps de l’intervention du Gouvernement ».
Le commerçant avait en effet été arrêté jeudi dernier par les agents du Ministère du Commerce, avec l’aide de la Brigade de Nkoulouloun. Il y a passé quelques temps avant d’être déféré le lendemain.
Le mis en cause, Cajenta Igwebe, un ressortissants Nigerian, s’était opposé aux actions du Mincomerce en brisant les scellés apposés sur sa boutique de vente de pièces détachées de voiture, quelques jours plutôt. Il s’était en effet opposé au payement des taxes qu’il jugeait informelles. « Toutes sommes dues à l’état se payent à la banque. Toutes taxes payées en dehors des canaux legaux sont des taxes illégales », avait-il rétorqué.
Selon Lena Christopher, doyen et président du syndicat des Commerçants du Camp Yabassi qui a lancé le mot d’ordre de grève, en solidarité à Cajenta Igwebe, l’objectif de la grève est de protester contre le recouvrement d’une « redevance étrangère aux impôts que les commerçants ne comprennent pas et qui n’est pas justifié, et l’arrestation de leur collègue. Les plus de 500 commerçants, distributeurs de pièces détachées, appareils électroniques, accessoires de motos etc, ont décidé de fermer toutes les boutiques du coin sans exception, afin de faire entendre leur voix au Gouvernement Camerounais’, a-t-il lancé.
Albert Atangana